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HENRY PAUL
On The Outlaws, Blackhawk, and a Lifetime of Great Music

by Michael Buffalo Smith / Traduction David André
GRITZ MAGAZINE
(www.gritz.net)



C’était un membre du groupe sudiste légendaire The Outlaws. Il a aussi eu du succès avec son propre groupe le Henry Paul Band, et a été un des musiciens du groupe de Country Blackhawk. Maintenant, Henry Paul est en tournée et enregistre avec les Outlaws, et est aussi en train de terminer un nouvel album des Blackhawk dans lequel apparaitront quelques uns de ses amis musiciens. La vie sourit au rocker de Floride. On a pu le rencontrer et discuter avec lui pour
cette interview tant attendue.

Je sais que tu es né à New York. Tu as ensuite déménagé en Floride quand tu étais très jeune, n’est ce pas ?

Oui, j’avais huit ans, j’étais à l’école primaire. Je n’oublierai jamais, c’était super ! (rires).
Ca a été un choc des cultures, je veux dire, je venais d’une famille d’agriculteurs qui faisait pousser des hectares de maïs. On avait 70 ouvriers qui travaillaient pour nous.
Quand je suis allé en Floride, mes parents ont divorcé. Ma mère a mis nos valises dans son Oldsmobile de 1957
et nous avons roulé sur la 301 jusqu’à Lakeland. Je pensais qu’on allait voir des indiens dans la jungle. Je n’avais pas vraiment tort (rires). Les sentiments émotionnels étaient forts. Mais se retrouver là dans les champs d’orangers et les mines de phosphate, avec tous les lacs dans lesquels on pouvait pêcher, c’était super. C’était aussi une époque troublée dans ces campagnes. La ségrégation était au centre de tous les débats. Personne n’était indifférent. Il était facile de savoir de quel côté penchaient les gens. Ca a été un choc pour moi, parce que de là où je venais, cette question n’existait pas.

Henry, quelles ont été tes premières influences musicales ?

Et bien, je me souviens que le premier disque que j’ai acheté a été « Donna » de Richie Valens. J’aimais bien toutes les nouveautés de cette époque, comme « Splish Splash », « April Love », « One Eyes One Horned Flying Purple People Eater ». Tu sais c’est comme Bobby Vinton… Elvis n’était pas loin non plus, mais je n’aimais pas trop. C’était vraiment une culture particulière Elvis, et je n’étais pas trop dedans. J’étais un peu sur le bas-côté du courant Elvis.

Quand j’étais jeune, j’aimais la musique. Un disque qui a vraiment compté pour moi quand j’étais à l’école primaire a été « Runaway » de Del Shannon. Je chantais ça tout le temps, et j’aimais bien aussi Little Anthony and the Imperials. Je me rappelle que j’aimais beaucoup la voix de Little Anthony. Je suivais les hit-parades. J’écoutais tout ce qui sortait. Je mélangeais tout en moi. Mais c’est vraiment « Runaway » qui a marqué mon intérêt pour la musique.

Donc j’ai déménagé de Lakeland à Tampa en 1961, et c’était une grande ville. Lakeland par rapport à Tampa était une très petite ville. Quand j’étais au collège, ça a été l’époque du Twist,
et toutes les idoles étaient Bobby Vinton, Bobby Vee, Bobby Rydell –tous les Bobbys. Et j’allais au Rexall, un magasin dans ma rue où ils vendaient des disques comme « Chubby Checker meets Bobby Rydell ». Ces types avaient vaguement eu un hit et ils discutaient ensemble « Hey Bobby ! Hey Chubby ! » (rires) C’était vraiment hystérique.

Etais-tu un fan des Beatles ?

Les Beatles se sont fait connaître en 1963 et ça a été la folie. Ces types avec leurs guitares Gretch et leurs bottes noires. C’était wow… le Rock n’ Roll pouvait vraiment être super ! Ca pouvait être plus que sexy, c’était une question d’attitude. Les Beatles ont changé le paysage rapidement, et après il fallait être dans un groupe plutôt qu’être une idole des adolescents. On a tous été bouleversés par ça. Tout le monde avait ce premier disque des Beatles et on l’emmenait dans les Parties et on le faisait tourner. J’ai aussi été influencé par le Folk. C’était quelque chose aussi.
Je suis retourné habiter chez mon père. A la maison ça ne se passait pas bien. Ma mère en était à son second divorce et ce n’était pas la joie d’être à la maison avec mon beau-père à cette époque. Il était un peu bizarre et tout le monde avait peur de lui.

J’ai acheté ma première guitare quand j’étais à la fin du collège, j’avais environ 13 ans, et mon beau-frère était déjà un bon musicien. Je m’asseyais dans ma chambre et je jouais les morceaux que j’entendais à la radio. (il chante) « “Well they’re out there having fun, in the warm California sun.”. Mon beau-frère et moi on a pris un bus à Kingston jusqu’au centre ville, puis on est allés à Greenwich Village. C’était vers 1965. Le Folk était en plein boom, et Hootnany était une émission sur ABC qu’on regardait tous. Peter, Paul and Mary étaient en haut des hit-parades et des gens comme Gordon Lightfoot devenaient de grandes stars. Donc j’ai pris ce train en marche. Je suis allé dans des magasins de folk et j’ai acheté des disques de Leadbelly, Woody Guthrie. J’ai étudié la folk musique et j’ai appris à jouer comme Travis. J’ai aussi commencé à écrire des morceaux.
A la fin de 1965, j’ai quitté la maison de mon père. J’ai pris ma guitare Goya acoustique et tous les vêtements que j’aimais dans un sac à dos. J’avais seize ans et j’ai fait du stop de New York
à Tampa en Floride. Ca m’a pris deux jours, c’était une sacré aventure !

Ca c’est vrai !

Donc j’ai redéménagé chez ma mère. Et là il y avait un endroit où on se réunissait et qui s’appelait Boarts où il y avait de bons chanteurs. J’ai fréquenté ce coin pendant quelques années. En 1969 j’ai été reçu à mon bac et je suis allé en Californie, de Woodstock à L.A. en stop. Puis j’ai déménagé à Tampa mais j’avais pris alors la décision de réunir toutes mes affaires et repartir à New York. Je voulais aller à Greenwich Village et travailler dans la musique. J’ai commencé à passer des auditions dans des clubs de Folk comme le Gaslight, Folk City, le Bitter End, j’ai joué dans tous ces clubs et j’ai décroché un job chez The Strand, un bouquiniste de Greenwich Village. Don Ellis, le boss de l’époque de A&R chez Epic a entendu dire que j’étais à New York et que j’avais une voix intéressante, donc je l’ai rencontré et j’ai auditionné au Studios de la Columbia sur la 55ème rue, avec un violoniste de Tampa qui s’appelait Richard Lepps, et Franck McCare est venu au studio et a enregistré six de mes chansons. Don Ellis a aimé ça et il m’a demandé si je pouvais aller à Nashville. Je ne voulais pas mais j’étais prêt à tout pour franchir le niveau supérieur, je pensais que si Johnny Cash avait réussi à être célèbre, je pouvais réussir aussi (rires). J’étais assez agressif. A ce moment-là, j’ai reçu un appel d’un de mes amis de Tampa qui montait un concert avec des copains de Tampa qui travaillaient dans la musique, et il voulait que je sois là aussi. Il montait le show au Tampa Armory. C’était en 1970, et ça a été mon premier groupe.

J’ai rencontré Jim Fish par le biais de mon ami de Greenwich Village Franck McCare, et Jim habitait à Albany. On s’est rencontrés et on s’est super bien entendus, on a bien chanté ensemble.
On a formé un groupe qui s’appelait Sienna. Le bassiste et le saxophoniste, tous deux de Greenwich Village à New York, Jim et moi, sommes allés en Floride et Monte Yoho a rejoint le groupe, c’était vers 1970 ou 1971. Le bassiste a eu ensuite un problème médical et a quitté le groupe, il a été remplacé par Frank O’Keefe. On a joué ensemble pendant un an.

Hughie Thomasson était aussi à New York et il jouait avec un autre chanteur de Folk, mais il a du revenir en Floride et il nous a rejoint. Il connaissait Frank et Monte depuis les Outlaws, un petit groupe qu’ils avaient monté dans le temps pour jouer dans les centres aérés. On a alors changé le nom de Sienna en The Outlaws pour tenter d’avoir plus d’engagements. On a joué dans des clubs en Floride et à Coco Beach, et Billy Jones est revenu de Colorado et nous a rejoint, on a alors commencé à écrire des morceaux. J’étais devenu un fan de Folk et de Country et j’aimais bien les groupes comme Poco et The Lost Planet Airmen, et The New Riders Of Purple Sage. Et le Grateful Dead produisait des superbes albums à l’époque, comme American Beauty et Working Man’s Dead. Donc j’ai essayé de créer l’identité musicale des Outlaws dans ce genre-là, et ça a marché. Hughie aimait vraiment jouer ce type de musique, et Monte, en tant que batteur, était parfait pour ce job. On a commencé à avoir un peu de succès à Tampa et il y avait cinq ou six bars autour de l’Université de Floride du Sud où on avait l’habitude de jouer et où nous sommes devenus une sorte de groupe underground. J’ai alors rencontré un type qui voulait devenir notre manager et je l’ai laissé faire, et il nous a mis en contact avec pas mal d’autres gens. On a rencontré Lynyrd Skynyrd en tournée. Ronnie Van Zant chantait nos louanges à son manager et à tous ceux qui voulaient bien l’écouter. On a signé avec une maison de disques en 1974 et le premier album est sorti en 1975. C’était une sorte de mélange. On a tourné avec cet album, puis après un deuxième et un troisième, et après on a eu des problèmes dans le groupe et je suis parti pour fonder le Henry Paul Band.

Quels sont pour toi les meilleurs moments de ton premier passage chez les Outlaws ?

Tu sais, faire partie de la première division du Rock, jouer dans des salles et dans des stades avec les Stones, dans Central Park avec Jefferson Starship, jouer littéralement devant des centaines de milliers de gens. Etre sur le devant de la scène et tenter de montrer ce que tu sais faire. La pression pour que le groupe réussisse était très forte. On était chargés en énergie avec la réaction du public à notre musique. Ca faisait tout un ensemble de choses comme les bouteilles de
whisky Jack Daniels Black Label, les chapeaux et les bottes de cowboys, l’amitié qu’on avait avec des groupes comme Charlie Daniels et Marshall Tucker. Les Allman Brothers étaient un peu plus hauts dans la hiérarchie des groupes, donc ils ne prêtaient pas autant d’attention à nous que le faisaient Charlie Daniels ou Tommy ou Toy Caldwell, Tommy était spécialement sympa avec nous. Tous ces types, mais Tommy en particulier, étaient comme si on s’étaient vus la veille.

Tu as encore des souvenirs de cet album ?

Sur. On parlait l’autre jour du groupe Cowboy. Ils viennent de sortir un album et Marshall Tucker avait aussi sorti un superbe album. On jouait toujours dans des clubs, on n’avait pas encore de succès. Mais quand on jouait avec Marshall Tucker –on n’a jamais joué avec Cowboy, ils ont disparu avant qu’on puisse jouer ensemble- le Marshall Tucker donc était célèbre et était très proche de nous, comme le Charlie Daniels band aussi. David Corlew, Taz, Tommy Crain, Toy et Tommy Caldwell, Paul Riddle particulièrement, George McCorkle- Jerry Eubanks était plus un jazzman, il était dans un autre style, mais Jerry était un type super, mais il semblait plus être un intellectuel. Il était plus sophistiqué. Et le chanteur du groupe avait toujours un agenda. Mais Tommy était le centre du groupe, le gardien de la flamme et il donnait le ton. Il était très important dans nos cœurs. Je dirais que Tommy Caldwell et Charlie Daniels ont été les deux plus grosses influences sur moi en tant que leaders de groupes et icones culturelles. C’étaient deux types qui valaient le coup d’être imités. On avait cette amitié. C’était nous contre le monde entier. C’était Fuck L.A., Fuck The Eagles. Je me souviens que pour moi c’était nous, Tucker et Charlie contre L.A., les Eagles, Linda Ronstadt et Loggins et Messina. C’était « Le Sud va revenir » et « Dixie ». C’était les tatouages et le drapeau, et l’ouverture d’esprit.
J’étais très proche de Tucker de Lynyrd Skynyrd.



Mais Skynyrd était plus punk. Un peu plus Rock n’ Roll. Les battants et les poseurs.
Le Tucker Band ne jouait pas ce jeu. C’étaient des hommes. C’était des putains d’hommes. Ils avaient des tatouages du corps des Marines. Ce n’était pas « on joue dans un groupe de rock,
fuck you ». C’était plus « on est des hommes qui extraient le meilleur de la musique. ».
Je ne sais pas de combien Tommy était plus âgé que moi, mais je n’avais pas grandi comme lui. Je n’avais pas fait autant de choses que lui, pas seulement professionnellement mais à cause du fait qu’il avait été élevé dans le Sud-Est asiatique. Grinderswitch ouvrait pour nous sur toutes ces tournées. C’était juste une extravagance culturelle. Le Southern Rock était né de tout ça, et les Outlaws ont probablement été le dernier groupe à assimiler ça. Je veux dire, tu peux parler de Molly Hatchet, mais ça représente une chose tout à fait différente. On ne partageait pas avec eux ce qu’on partageait avec Tommy, Toy et Charlie. Moi en tous cas. Ils ont eu un succès certain,
et je respecte ce qu’ils ont fait. On apprend à apprécier le succès des autres. Mais je ne partage pas leurs idées musicalement et culturellement comme je le fais avec Charlie et le Tucker Band.

Et bien c’est un autre type de groupe. J’ai toujours pensé que Skynyrd et Hatchet étaient plus des rockers qui buvaient et se battaient et faisaient du rock dans un style de garage band.
Mais les Outlaws, pour moi, comme Charlie et Tucker, et Dickey des Allman Brothers,
étaient plus ce que je préférais. Un mélange de Country et de Rock avec un style sudiste unique.
Et il y avait une vraie amitié.

C’est ça. Si tu es embrassé par un type comme Tommy Caldwell – et bien sur Tommy était le type créatif du groupe, mais Toy était toujours en avance rapide, il fallait voir ce film en avance rapide- mais Tommy avait la voix de la raison, il était calme et méthodique. Je suis allé à l’enterrement de Tommy, ils ont pris sa guitare et ils l’ont mis dans son tombeau, et pour moi ça a été la fin d’une époque. Je suis allé à l’enterrement de Ronnie aussi, et ça a aussi été la fin d’une époque. Beaucoup d’émotion. La dernière fois que j’ai vu Ronnie Van Zant vivant, j’ai joué avec lui à Winston Salem en Caroline du Nord, et après on était tous les deux dans le bus en train de boire du whisky. « Fuck you. C’est qui le prince du Dixie ? », il prétendait que c’était Duane Allman qui était le Roi et que lui était le Prince. Il avait tout compris. On est rentrés à l’hôtel et on est montés dans l’ascenseur et on était faits tous les deux. On est allés au dernier étage et là
on est tombés dans le bac à sable qui était installé là-haut. Il fallait voir ça. Gene Odom était là aussi et il a demandé « Tout va bien ici ? » Et je lui ai répondu que tout allait bien. Ronnie
est parti de son côté et moi du mien, et c’est la dernière image que j’ai de lui.

Le Henry Paul Band avait disparu, malheureusement Tommy était décédé, Tucker s’était évaporé. Charlie travaillait toujours et on était en contact. Puis Hughie et moi on s’est réconciliés et on a reformé les Outlaws en 1983. C’est triste que Hughie ait voulu que je quitte le groupe en 1977 parce qu’il voulait donner une direction plus Rock n’ Roll au groupe alors que j’étais quelque part
le type qui jouait du Country Rock. Et il y a eu des conflits entre Billy, Hughie et moi, et rien n’a pu nous réunir comme il y avait dans le Marshall Tucker Band. Donc Hughie a pensé que c’était une bonne idée pour lui et pour moi de reformer le groupe. Billy Jones avait déjà quitté le groupe parce qu’il était sur une spirale négative d’abus de substances illicites. Franck ne jouait plus de musique. Monte travaillait sur son propre site Internet. Mais Hughie et moi on voulait avancer entre 1983 et 1989 avec un album appelé Soldier of Fortune. Un album étrange. J’ai essayé de nous faire évoluer vers une musique plus moderne, mais c’est comme un chien qui essaie d’attraper sa queue. C’était entre deux chaises. Sur cet album il y a « Cold Harbor » et j’en suis content. C’était un titre étrange pour cet album mais il s’est révélé être le meilleur morceau du disque. Et il y a aussi « What You Don’t Do », qui je pense était un bon morceau, et il y a aussi
le morceau qui a donné son nom à l’album qui contient une ligne mélodique intéressante écrite par Hughie Thomasson. Mais on ne pouvait pas nous arrêter. On a joué dans des petits clubs
pour très peu d’argent, c’était super, c’était vraiment pour l’amour de la musique.
On a commencé à faire les choses nous-mêmes.

Puis en 1989 je voulais aller à Nashville. Je voulais que les Outlaws me suivent mais Hughie ne voulait pas, donc j’y suis allé tout seul et j’ai formé Blackhawk avec lequel j’ai eu un certain succès. Puis Hughie et moi on s’est retrouvés en 2005 et j’ai amené Chris Anderson. Mon boulot
a toujours été de réunir le groupe. J’avais rencontré Chris dans un bar à Saratosa et je lui avais donné un job. Randy et moi on a joué ensemble dans Blackhawk. Et Dave Robbins et moi on a joué ensemble dans les Outlaws et il a eu la responsabilité des claviers. Et on est revenu au Dixie, avec Monte, Flame (Hughie) et moi. Puis Hughie est mort, on a pris Billy Crain qui était parfait pour ce boulot. C’était super. J’avais cette idée de réunir les deux groupes en un seul.
J’ai amené John Coleman dans le groupe et ça a super bien marché. J’ai toujours pensé que d’avoir deux batteurs n’était pas une chose nécessaire pour nous. C’était amusant, mais musicalement, Monte était suffisant. Donc on a décidé de continuer en tant que Outlaws et on a répété les morceaux, et je devais chanter et jouer en même temps, et voir si ça fonctionnait bien.
Et on a été capable de le faire. C’était principalement grâce à la force et à la foi du groupe.

J’ai toujours une bonne voix pour chanter. La voix de Hughie s’éteignait avec le temps. Mais la mienne, sans que je sache pourquoi, a gagné en force avec le temps. Donc j’étais capable de chanter ses chansons avec autorité et avec un volume énorme et prenant.
« Ghosts Riders In The Sky » est un moment fort du concert, comme ‘Hurry Sundown »
écrit par Hughie. C’est un autre moment fort des shows. Le groupe est vraiment, vraiment bon.
On a retrouvé de l’énergie et rajeunit les classiques des Outlaws, et maintenant on est revenu dans le processus créatif de l’écriture d’un nouvel album. Et écrire un nouvel album des Outlaws sans Hughie, c’est…nouveau. Mais nous avons un super groupe et l’esprit des Outlaws est plus que vivant. On est respectueux et sensibles à l’histoire du groupe, mais on a l’obligation d’écrire des nouveaux titres et continuer à avancer. Maintenant, je pense qu’il est important de redéfinir qui nous sommes à travers les nouveaux morceaux.

A quel point vous en êtes de la réalisation de l’album ?

Oh, on en est juste à la moitié de l’écriture des morceaux. Mais de nos jours, quand on écrit un titre, on fait des démos complètes ce qui nous donne une sorte de canevas complet de l’album. Mais l’enregistrement n’a pas commencé. On a enregistré les meilleurs morceaux,
de « South Carolina » à « Green Grass And High Tides », et ils sonnent super bien.
(Nous sommes interrompus par un appel de Billy Crain)

C’était Billy?

Oui. Je te jure, qu’il arrive dans le groupe a été une chose phénoménale. Et s’il n’était pas dans
le groupe, je ne sais pas où on serait allés. Personne ne fait ce qu’il fait au niveau où il le fait.
Chris Anderson et lui sont vraiment monstrueux.

Billy est incontestablement fantastique, juste comme son frère Tommy.

Ils l’ont toujours été. Je les ai rencontrés en 1973 et ils étaient déjà fantastiques. Donc maintenant on en est là. Le travail chez les Outlaws maintenant est une preuve d’amour. Il n’y a pas beaucoup d’argent. Ce n’est pas du Rock lourd et classique où on gagne des fortunes. Je suis très attentif aux ondes négatives qui ont touché le groupe au début. La plupart n’existent plus. D’autres ne partiront peut-être jamais. Je suis un type occupé. Je n’ai pas le temps de m’inquiéter de ce que disent quelques types sur Internet. Je fais ce que j’ai besoin de faire pour vivre.
J’ai assez de boulot comme ça.

Mais il y a eu des problèmes qui ont touché le groupe, particulièrement un, et j’en suis conscient. Le responsable est un type mauvais. Personne ne l’aime et tout le monde l’ignore. Il transforme tout. Mais je peux voir des gens qui répètent ce qu’il a dit, je comprends l’émotion et les conséquences de ce qui a été dit. Mais il y a longtemps et bien avant que tous ces gens savent qui étaient les Outlaws, je sais comment ils sont arrivés et ma responsabilité là-dedans. Non seulement j’ai l’intention d’aller de l’avant avec un groupe dont je fais partie et qui est créatif, mais en plus j’ai le droit de faire ce que je veux faire sans avoir l’obligation de répondre à quiconque. C’est ma position. Ca ne m’intéresse pas de jouer dans des sondages d’opinion
auprès du grand public. Je n’ai pas le temps de le faire.

Il y a quelque chose de prévu avec le groupe Brothers Of The Southland ?

Je ne pense pas que quelque chose arrive. Je pense que c’est un disque que l’on a fait,
et qu’il était bon, mais il n’y a rien de prévu maintenant.

Qu’as-tu sur le feu actuellement en plus du nouvel album des Outlaws ?

Et bien, Blackhawk. Blackhawk est perçu comme une entité musicale qui est liée à Sawyer Brown et Diamond Rio, Lonestar et tout ça. Mais Blackhawk est différent. Mais Joe Lala de Manassas m’a appelé l’autre jour et j’ai appelé Chris Hillman des Byrds et Bruce Hornsby et moi on est en train de mettre au point un nouvel album de Blackhawk avec les musiciens habituels et ces invités. Je pense que le nouvel album de Blackhawk sera bon et intéressant. L’album est écrit. Mais en ce moment 100% de notre temps est occupé par le nouvel album des Outlaws,
et quand on aura dix ou douze titres prêts, tu seras le premier à les entendre.

Je suis impatient. Et bien Henry, merci du temps que tu as passé avec nous.
Continue à faire la musique qu’on aime.

Merci Michael.